• |Fiction n°3: To the new World| Chapitre 1

    |Fiction n°3: To the new World| Chapitre 1

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    C H A P I T R E  1

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    Moi Lucy Heartfilia 19 ans, blonde aux yeux noisettes. Je menais une vie des plus ordinaires.

    Ce monde, personne ne l'a choisit. Personne n'a choisit d'exister, personne n'a décidé que tout se termine comme ça. Personne n'a décidé de rien. Pourtant la réalité restait la réalité, nous sommes condamné, à vivre dans ce monde de terreur, pendant le restant de nos jours, ou alors nous mourrons. Survivre était la seule chose qui comptait. Mon ancienne vie me manquait. Ma famille me manquait. Tout me manquait. Même si ça remontait à pas si longtemps que ça, j'ai l'impression que ça faisait une éternité que tout avait commencé. Je ne pourrais jamais oublier ce qu'il s'était passé, jamais.

    ***

    J'étais au téléphone avec Juvia, mais d'un coups je n'ai plus rien capté. Plus d'internet, plus de réseau, sur mon téléphone. « Qu'est-ce qui se passe ? » la question qui n'arrêtait pas de résonner dans ma tête. Je savais ce qui se passait, mais j'avais trop peur de me l'avouer. J'avais tellement mal au ventre, rien qu'à l'idée d'y penser. Je ne savais pas quoi faire, j'étais tellement angoissée. Je ne voulais pas que tout tourne au désastre, je ne voulais pas que ma vie change, je voulais que tout reste pareil.

    « – Lucy !

    Ma mère venait d'entrer dans ma chambre. Ma mère était si belle, elle avait des très si fins. Je lui ressemblais énormément, je ne disait pas ça pour me venter évidemment. Même couleur de cheveux, même couleur de yeux et presque le même visage. Elle était toujours souriante et elle donnait la joie de vivre, à toute les personnes qui l'entouraient. Je ne savais pas ce que je deviendrais sans elle. Elle avait toute les qualités du monde, c'était mon exemple. Tout le monde l'aimait. J'avais de la chance, d'avoir une mère comme elle.

    Mais ce soir, elle n'était pas comme d'habitude. Elle avait quelque chose de totalement différent, ce qui m'angoissa encore plus. Elle avait l'air différente. Son expression sur le visage, elle avait l'air paniquée. Elle était pâle, ses yeux n'affichait aucune lueur de lumière, comme ils en avaient toujours. Là ils étaient sombres et elle avait l'air un peu désorientée. Je la regardais, mon cœur se serrait, mon estomac me brulait un peu. Pourquoi était-elle venue maintenant ? Il y avait forcément une raison. Elle n'entrait jamais dans ma chambre comme ça, habituellement. Alors pourquoi ce soir, était-elle entré si brusquement ? Et son expression, me faisait presque peur.

    – Lucy... Ils sont là, nous... nous devons partir d'ici. fit-elle toujours avec son air aussi grave.

    A ce moment précis. Je sentis quelque chose se briser en moi. Je le savais. Je savais que ça arriverais un moment ou un autre. J'en étais sûre au fond de moi. Et pourtant... ça m'a fait un choque. J'étais paralysée. Je ne bougeais plus. Il n'y avait plus rien dans mon regard. Je voulais que ce soit un cauchemar, que ce soit irréel, juste une blague. Il m'était impossible de penser cela, je savais du plus profond de moi que tout ça était bel et bien la réalité. Je voulais être incapable d'y croire, mais j'y croyais.

    Cela fait plusieurs semaines que tout a commencé. On n'avait pas arrêter d'en parler à la télé, à la radio ainsi que sur internet. Ca n'arrêtait pas, il n'y avait que ça. Les dernières semaines, on avait retrouvé plusieurs morts revenus à la vie, sous la forme de monstre, des marcheurs. C'était comme des zombis, mais les appelait comme ça. Au début personne n'y croyait, on pensait que les zombis n'existaient pas. Ca paraissait irréaliste, on ne voyait ça que dans les films ou les séries. On pensait tous, que les histoires qui étaient racontées à propos des marcheurs retrouvés, étaient fausses. Il diffusaient plein d'images, qui, nous pensions, étaient des fausses. Mais chaque jour passé, on en entendait un peu plus parlé. On disaient que les personnes qui se faisaient mordre par les marcheurs, se transformaient et aucun médecin ou guérisseur ne pouvaient leur rendre leur apparence originelles. Ce virus était inguérissable. Chaque jour, les marcheurs devenaient de plus en plus nombreux. Et de plus en plus de monde, commençaient à s’inquiéter. Jusqu'au jour où une ville fut attaquée par une horde de marcheur. Ce jour fut si terrible. Tout le monde a finit par y croire. Depuis, les policiers essayaient, d'en éliminer un peu partout où ils allaient. Mais personne ne savait ce qui était arrivé à la ville, qui s'était faite attaquer, apparemment il était désormais impossible de s'y rendre, du moins s'en était pas autorisé.

    Et ce soir, je crains bien que c'était au tour de ma ville, de se faire attaquer. Quel désastre. Ce que je craignais le plus, était en train d'arriver. Je savais qu'à présent ma vie, ne serait plus jamais la même et je ne voulais pas de ça. Je n'en voulais pas. Je ne m'imaginais même pas survivre dans ce monde. J'avais tellement peur.

    – Non... ça ne peut pas être...

    Je n'arrivais même pas à parler, je ne pensais qu'à ça. J'étais bien plus que paniquée, je ne savais plus quoi faire, ni quoi dire. Je voulais juste resté et m'endormir, ne plus penser à rien. Je n'avais jamais vu de marcheurs en vrai. J'ai vu quelques images à la télé, mais rien de plus. Je ne voulais jamais avoir à en affronter un. Et pourtant, je risquais bien d'en croiser, si je partais et même si je restais. C'était si terrifiant d'y penser.

    Ma mère s'assit, sur mon lit, à côté de moi. Elle me prit dans ses bras.

    – Je sais que tu as peur, Lucy. me murmura-t-elle, Mais ne t'en fait pas nous allons partir d'ici et nous allons aller dans un endroit où nous serons en sécurité. Au sud de Magnolia, nous devons nous rendre là-bas, c'est là que tous les habitants de la ville se sont réunis, on nous emmènera dans un sanctuaire, où nous pourrons y être en sécurité. Et puis s'il devait arriver quelque chose, je serais là et papa aussi. Nous te protègerons, quoi qu'il arrive. C'est pour ça que tu ne doit pas avoir peur.

    Ils me protègeront. C'était normal, après tout ils étaient mes parents. Mais si jamais ils se faisaient mordre par ma faute, ou même tuer. Pourrais-je me le pardonner ? Non, jamais. Je préférais encore que ce soit moi, qui y passaient. Je ne pourrais plus vivre sans eux. Mais eux, ils ne pourraient jamais s'en remettre, si je venais à mourir. Est-ce qu'on pouvait vraiment s'en sortir ?

    – Mais, je dis, Si jamais vous... vous mourriez par ma faute, je ne pourrais jamais me le pardonner..., je sanglote.

    C'est vrai. Rien que d'y penser, j'en avais les larmes aux yeux. Je voulais rester ici, aller me coucher, me réveiller le matin et passer une journée avec ma famille et mes amis, comme à chaque week-end. Je voulais juste que ma vie d'aujourd'hui, que j'avais pris tant de plaisir à mener, puisse continuer. J'étais si bien.

    – Ne dis pas ça Lucy. dit-elle en se détachant de moi, Tu as bien entendu ce que je viens de dire ? Nous allons partir d'ici pour notre sécurité, à nous tous, donc rien n'arrivera. Il faut juste que tu rassemble tout ton courage, pour affronter cette épreuve. Prépare tes affaires et dès que tu seras prête, nous partirons, d'accord ?

    Je rêvais où elle était vraiment en train de sourire ? Comment pouvait-elle sourire ? Comment ? Moi, je ne pouvais tout simplement pas sourire, si je ne me retenais pas, je serais même en train d'exploser en larme. Alors pourquoi souriait-elle ? Elle n'avait aucune raison de sourire, personne n'avait envie de sourire dans une situation pareille. C'était sûrement pour me rassurer. Ma mère avait cette qualité là aussi. Elle était forte, beaucoup plus forte que n'importe qui. Pourquoi je n'étais pas comme elle ? Moi je ne ressentais que la peur. Je voulais tellement être comme elle.

    Mais avait-elle raison ? Est-ce qu'on allait vraiment s'en sortir ? Je ne voulais pas partir d'ici. Cette maison, cette ville, cette vie, ça représentait beaucoup trop de choses pour moi. Mais nous n'avions pas le choix, partir était la seule solution. Ce qui comptait, c'est que nous allions être en sécurité. Je savais qu'en partant, nous irions dans un endroit où nous y serons vraiment en sécurité. Pourquoi j'avais aussi peur ? J'avais peur de ce changement. C'était beaucoup trop soudain.

    – D'accord... murmurai-je.

    J'ai dis que, je voulais être comme ma mère. Alors devais déjà commencer à être comme elle, à prendre exemple sur elle. Je ne devais pas reculer, mais avancer. Dès que nous quitterons cette maison, tout ce que nous possédions, appartiendra au passé. Même si je n'étais pas prête pour ça, je devais abandonner mon ancienne vie.

    Mais je n'étais pas prête. J'étais encore trop faible.

    – Sois forte Lucy. »

    Elle me caressa la tête et elle sortit de ma chambre.

    Etre forte ? Etait-ce vraiment important ? Je ne le savais point. Pourquoi devais-je être forte ? Je ne l'étais pas, je ne l'ai jamais été et... ça ne risque pas de changer. Finalement, devenir comme ma mère, m'étais inaccessible. Le monde avait changé, depuis que tout avait commencé. J'avais passé mon temps à avoir peur, mais je n'avais jamais changé. Je n'étais pas faite pour ce monde.

    Mais ce n'était qu'une excuse.

    Une excuse pour ne pas avancer, pourtant je devais avancer, même si je ne le voulais pas. Je devais le faire, au moins pour ma famille. Je devais être forte, juste une fois.

    ***

    Je préparai mes affaires. Je pris le minimum, juste un sac assez grand, pour prendre mes essentiels. Le reste, les choses que je n'ai pas pas prises... j'étais obligée de faire une croix dessus. Mes livres, cahiers, vêtements, accessoires et encore des tas de choses, plus jamais je ne pourrais les revoir. Une fois que je sortirais de cette pièce, je ne pourrais plus y retourner. Mais je ne devais pas pensé à ça. Penser que j'abandonnais tout ce que je possédais, c'était penser au passé et ne pas avancer. Avancer était si dur, je n'y arrivais pas.

    Je me dépêchai de sortir de ma chambre, pour rejoindre mes parents, qui m'attendaient dans le salon. Je ne devais pas reculer davantage. On ne tarda pas plus longtemps et on sortit de la maison. Nous savions tous que c'était la dernière fois, que l'on mettait les pieds ici. Mes parents faisaient comme si, ils n'y pensaient pas, mais j'étais sûre qu'au fond d'eux, ils ressentaient la même chose que moi. Mais ils ne voulaient pas reculer.

    Lorsqu'on se retrouva dehors, il faisait nuit. J'ignorais l'heure qu'il était, mais normalement on devrait être en train de manger ou alors je devrais être dans mon lit. Peu importe, y penser ne m'apportais rien.

    Ce soir quelque chose était différent. Les rues étaient totalement vides. On n'enttendait aucun bruit, aucunes voitures de garées. Alors tout le monde était vraiment parti ? Je n'aurais jamais imaginé voir ma ville comme ça, un jour. C'en était terrifiant. D'un autre côté, tout le monde avait eu le temps de s'enfuir, ça voulait dire qu'ils étaient encore en vie. Notre quartier n'avait pas encore été attaqué, on pouvait prendre ça comme une chance.

    « – Layla, Lucy. fit mon père. Je vais chercher la voiture, attendez moi ici, ça ne durera que trente secondes.

    Quoi ? Mais on ne devait pas se séparer, et puis la voiture était garée derrière la maison, il était obligé de traverser une ruelle pour y aller. Et cette ruelle, ne m'inspirait pas confiance, de là où on était, on ne voyait rien, elle était sombre. Je ne voulais pas qu'il y aille.

    – Tu ne veux pas qu'on vienne avec toi ? demanda ma mère.

    Oui on devait resté grouper, c'était mieux. On ne pouvait pas le laisser tout seul. Cette ruelle était beaucoup trop sombre et puis on ne savait pas ce qu'il y avait derrière la maison. Moi je n'avais pas confiance. Il refusa la proposition de maman, en disant que nous n'avions pas à nous en faire. Comment ne pouvait-on pas nous en faire ? Ma mère devait penser la même chose moi. Elle insista, mais il ne céda pas. Je devais faire quelque chose.

    – Je ne pense pas que nous soyons obligé de prendre la voiture. j'intervins.

    Ils se turent et se tournèrent vers moi. Je voulais pas le laisser seul. Je ne pensais pas que la voiture nous était indispensable. Nous devions nous rendre au sud de la ville, Magnolia n'était pas une ville très grande et nous n'étions pas loin du sud. Même à pied en quelque minute, nous pouvions y être. Donc on pouvait toujours abandonner la voiture. Mon père s'avança vers moi.

    – On doit prendre la voiture, elle nous ait indispensable. Même si nous sommes pas loin du sud, il vaut mieux qu'on prenne la voiture. dit-il. Parce que, je vais être franc avec toi. On n'est pas sûr de ce qui nous attend au sud finalement. On nous a dit de nous rendre là-bas, parce la ville a été attaquée par le nord, mais apparemment la police et la sécurité se trouve au sud. C'est eux qui nous guideront dans un endroit où on sera en sécurité. Mais je ne suis pas sûr d'avoir totalement confiance. C'est pour ça qu'on doit y aller en voiture, déjà on sera plus en sécurité si on se fait attaquer par un marcheur et puis si on doit s'enfuir, on y arrivera mieux en voiture. Tu comprends ?

    Oui il avait raison. Y aller à pied serait du suicide. A quoi est-ce que j'avais pensé ? Nous avions le choix de prendre la voiture ou non, normalement je n'aurais pas dû réfléchir là-dessus.

    Nous devions y aller en voiture.

    – Maintenant, nous ne devons pas perdre plus de temps, je vais chercher la voiture, donc ne discutez pas et attendez-moi ici. Vous me faites confiance ?

    – Oui, on te fait confiance donc vas-y. lui dit ma mère. »

    Il partit dans la ruelle sombre. Je ne voulais pas qu'il y aille, mais je pouvais lui faire confiance, j'étais sûre qu'il avait plus raison que moi. Même si au fond de moi, j'avais encore peur pour lui. Mais je devais lui faire confiance, c'était la seule chose que je pouvais faire.

    ***

    On attendit quelques minutes. J'étais stressée, finalement je me demandais, si nous avions bien fait de le laisser y aller seul. Maintenant, cette ville était bien plus dangereuse que l'on pouvait l'imaginer. Peut-être que l'on devrait aller vérifier si tout se passait bien pour papa ? Même si ça faisait seulement quelques minutes, qu'on l'attendait, j'en avais marre de rester ici à me poser des questions. Je me demandais, si ma mère avait peur elle aussi. J'imaginais que oui. Allions-nous encore attendre longtemps ?

     « – Ne t'inquiète pas, fit ma mère, je suis sûre que ton père va bien, je lui fait confiance. »

    Elle avait dû sentir mon inquiétude. Elle faisait confiance en papa, moi... ce n'était pas que je n'avais pas confiance en lui, j'avais juste peur. En soi, si j'avais peur pour lui, c'était que je n'avais pas totalement confiance. Je devais juste être inquiète pour lui. Ca ne servait à rien de m'en faire, pour l'instant je ne pouvais rien faire. Je supposais que l'on devait encore attendre. C'était la seule chose qu'on pouvait faire.

    J'ai cru entendre un bruit provenance de la ruelle. Est-ce que c'était mon père ? J’espérais juste que ce soit lui. On se lança un regard avec ma mère. Elle prit un air méfiant, comme pour me dire de faire attention.

    « – Ne bouge pas Lucy. me dit-elle en s'avançant vers la ruelle. »

    Que faisait-elle ? Mon cœur commençait à battre plus vite d'un coups. J'avais un mauvais pré sentiment. J'avais l'impression que le bruit, que l'on venait d'entendre, ne venait pas de mon père. Mais c'était quoi alors ? Ne me dites pas que... Je venais d'entendre un autre son. Non maintenant j'en étais sûre, ce n'était pas mon père. C'était... un marcheur. Les marcheurs faisaient du bruit quand ils respiraient. Je n'en avais jamais entendu, mais j'étais sûre que c'en étais un. Tout à coups il s'approcha et là on pouvait voir qu'il s'agissait bel et bien d'un marcheur.

    C'était la première fois que j'en voyais un en vrai. Il avait les vêtement déchirés, la peau sale limite marron à cause de la saleté. Il avait les yeux gris, qui étaient de travers. La bouche ouverte avec des dents sales, prêt à dévorer n'importe qui, qui se trouvait sur son chemin. Et puis... Il avait des boyaux qui ressortaient, du sang desséché autour de sa bouche et quelque tâches sur lui. C'était juste immonde.

    « – Maman ! m'exclamai-je. »

     Lorsqu'elle vit qu'il s'agissait d'un marcheur, elle prit peur. Elle voulu reculer, mais elle trébucha. Le marcheur voulut lui sauter dessus, mais sans réfléchir, je lui sautai dessus, l'éloignant de ma mère.

     « – LUCY ! »

    J'appuyai mes deux mains sur ses épaules, de sorte à le retenir. Mais il avait beaucoup trop de force, son odeur nauséabonde et son visage qui voulait dévorer le mien, ça me perturbait trop. Il prit le dessus sur moi. J'avais toujours mes mains sur ses épaules, j'utilisais toute la force que j'avais. J'essayais de le repousser comme je le pouvais. Ma mère voulut intervenir, elle lui enfonça une pierre dans le dos. Mais le marcheur n'avait pas l'air d'avoir ressentit la moindre douleur. Il se releva, pour s'attaquer à ma mère. Tout se passa très vite. Je pris la grosse pierre, que ma mère avait laissé tomber. Je fonça sur le marcheur et lui enfonça la pierre dans le crâne de toute mes forces. Ca avait l'air de l'avoir affecté cette fois. Le sang venait de gicler sur mon visage. En temps normal, ça m'aurait plus dégoûté qu'autre chose, mais là, je n'y prêtai pas attention. Je lui retira la pierre du crâne et la ré enfonça. Je le fis une dizaine de fois, jusqu'à ce qu'il ne restait plus rien de sa tête, juste de la bouillie. Je ne réfléchissais plus, mon corps bougeait tout seul, laissant place à  la haine. Je finis par m'arrêter à bout de force et je jetai la pierre.

    Je n'aurais jamais pensé réagir comme ça. J'avais cru, qu'il allait tuer ma mère, lorsque je m'étais rendu compte du danger, je n'avais plus réfléchit et j'ai eu l'impression de devenir une autre personne, pourtant c'était bien moi. C'était terrifiant de ne plus se reconnaître. La colère et la haine avaient pris le dessus sur moi.

    Ce n'était pas de la force ça.

    Ma mère... elle avait dû être choquée par mon comportement. Je la comprenais. Je demandais si elle m'en voulait. Avait-elle peur de moi maintenant ? Je n'osais pas la regarder. Je regardai mes mains pleines de sang.

    Qu'est-ce que je venais de faire ?

    Il y eut un bruit dans la ruelle. Non... Je ne voulais pas que ce soit un marcheur. Je ne voulais pas refaire, ce que je venais de faire. Même si ça m'avait permis de protéger ma mère, je ne voulais pas. La noirceur avait pris le dessus sur moi et j'en avais peur maintenant. Et j'étais à bout de force, je ne pouvais pas protéger ma mère dans cet état. Le bruit était plus proche. C'était des pas. Papa ! Ca ne pouvait pas être un marcheur, les pas étaient trop rapides, les marcheurs nous couraient pas, il ne pouvait s'agir que de mon père. Je me dirigeai vers les pas.

    « – Lucy ! s'exclama ma mère. »

    Je le voyais, c'était bien mon père. J'accourrai jusqu'à lui. J'espérais qu'il allait bien. Mais c'était étrange, pourquoi n'était-il pas revenu avec la voiture.

    « – Lucy tu vas bien ? Et maman, où est-elle ?!

    Il... pourquoi il... Pourquoi avait-il du sang sur lui ?  Il avait dû se passer quelque chose mais quoi ? Déjà pourquoi n'avait-il pas ramené la voiture ? Et il avait l'air paniqué. Il prit un air choqué, lorsqu'il vit que j'avais du sang sur le visage.

    – Lucy tu-

    – Ne t'en fais pas, on a réussi à s'en sortir avec maman. le coupai-je. Mais pourquoi n'es-tu pas revenu avec la voiture ?

    Ca m'inquiétais. Si nous ne pouvions pas aller au sud de Magnolia avec la voiture, comment allions nous faire ? J'étais certaine qu'on allait recroisé d'autre marcheur. Si on ne pouvait pas y aller en voiture, alors on était foutu. J'avais déjà eu du mal à tuer un marcheur, si jamais on tombait sur une dizaine de marcheur, nous ne pouvions tout simplement pas nous en sortir.

    – Ca n'a pas d'importance, dit-il, nous devons partir.

    Mais qu'est-ce qui avait bien pu se passer au juste ? Il pensait sérieusement qu'on allait s'en sortir sans voiture ? Il n'avait pas oublié, ce qu'il m'avait dit toute à l'heure ? Il devait avoir une raison pour son comportement.

    – Quoi ? Mais tu sais aussi bien que moi que sans voiture, on n'a aucune chance de s'en sortir ! je m'exclamai.

    – Ecoute Lucy, commença-t-il, On n'a pas le choix. Je n'ai pas pu prendre la voiture, la seule solution est de nous enfuir à pied. J'ai été poursuivi, c'est pour ça qu'on doit- »

    El là, à ce moment précis je crus être dans un cauchemar. Le temps s’arrêta dans mon esprit. 

    Un marcheur venait de mordre mon père. Il venait de le mordre au crâne, j’assistai à toute la scène. Une vraie scène d'horreur. La moitié du visage de mon père s'était faite arrachée par le marcheur. Il y avait du sang qui coulait, on voyait l'intérieur du crâne. Et puis il mangea le reste de crâne. J'étais immobilisée. J'avais vu toute la scène, je n'ai eu le temps de ne rien faire. Comment ça avait pu arriver ? Comment ? J'avais envie de hurler. Mais je sentis quelque chose m'attraper le bras et me tirer. Je regardai cette "chose", je réalisai que c'était ma mère. Elle m'entraîna dans une course. Je ne voulais pas courir, je ne voulais pas abandonner papa.

    « Maman ! MAMAN ! hurlais-je, Lâche-moi ! les larmes me montaient au yeux, Papa ! Papa est là-bas ! Il est là-bas, JE VEUX RESTER AVEC LUI ! »

    Mes émotions avaient pris le dessus sur moi, je n'arrivais même plus à les contrôler. Mais... c'était horrible, tellement horrible. Ce qu'ils ont fait à papa... Il ne l'avait jamais mérité. Alors pourquoi ? Pourquoi lui était-il arrivé ça ? Je ne voulais que ça passe de cette manière. Ma mère s'arrêta et je me stoppai par la même occasion. Je commençai à pleurer. Je ne voulais pas continuer à avancer, pas sans mon père.

    « – Lucy, je sais que ce qu'il vient de se passer est terrible, ça me brise cœur à moi aussi. Je ne voulais perdre ni toi et ni ton père. Mais à l'heure actuelle, nous devons nous enfuir et ne surtout pas reculer. C'est ce que papa aurait voulu. Je ne veux pas que tu te fasse bouffer par les marcheurs. Tu es fortes, je le sais, c'est pour ça que tu ne dois pas mourir.

    J'étais forte ? Non si je l'avais été, il ne serait rien arrivé à papa et je ne serais pas dans l'état dans lequel j'étais. Malgré ce qu'il venait d'arriver à mon père, ma mère avait encore la force d'avancer. Comment faisait-elle pour être aussi forte ?

    – Mais... tu as... tu as bien vu... ce qu'ils ont fait à papa ?

    – Oui, j'ai tout vu. Il m'a fallu du temps avant de réagir. J'ai peut-être perdu Jude, mais toi tu es encore là. Et ça, c'est quelque chose. Tant que tu seras là, je trouverais toujours la force d'avancer, j'aurais toujours la force de te protéger. »

    Je n'avais pas compris. Je ne comprenais pas pourquoi, elle continuait à avancer. En fait c'était uniquement pour moi. Elle a sût contrôler ses émotions et elle a pensé à ma sécurité avant tout. Alors que moi... j'étais prête reculer. J'ai perdu mon père et je devais l'accepter. Même si je n'y arrivais pas encore, mais en tout cas je ne voulais plus reculer. Ma mère était encore avec moi, je devais prendre ça comme une chance. Je jurai que, je la protégerais, je ne permettrais pas de la perdre.

    On se remit à courir, ne pouvant pas risquer de se faire rattraper par les marcheurs. Je me demandais jusqu'où on allait aller comme ça, on n'allait pas tenir encore longtemps. Alors que je courrais, ma mère s'arrêta à bout de souffle. On attendit pendant au moins dix minutes, mais elle n'arrivait pas à se remettre à courir. J'avais oublié, ma mère avait toujours eu des problème de respirations, ça se manifestait lorsqu'elle se mettait à courir. Qu'est-ce qu'on pouvait faire ? Même si on se mettait à marcher, on risquerait de se faire poursuivre par d'autre marcheur. Dans tout les cas, on ne pouvait pas rester ici. Elle commençait à tousser, ce qui m'inquiétai d'autant plus. Je vis soudainement un marcheur sortir d'une ruelle, puis deux, puis trois et il commençait à en venir de derrière. Et ceux qui nous poursuivait toute à l'heure, venaient de nous rattraper. On devait s'enfuir, tant qu'il en était encore temps. Je pris ma mère par la main et on se remit à courir. Mais elle ne résista pas longtemps, elle s'arrêta, toujours en train tousser. Les marcheurs commençaient à s'approcher de nous. Maintenant, il était impossible pour ma mère de courir, moi je le pouvais encore. Mais je préférais mourir plutôt que de l'abandonner. Si on marchait, on était fichue aussi. Il n'y avait plus aucune issue pour nous, on était finies.

    « – Lucy, commença ma mère, enfuie-toi, laisse-moi tomber... Tu-

    Je ne la laissai pas finir.

    – Hors de question que je t'abandonne, je préfère encore mourir !

    Qu'est-ce qu'elle racontait ? Elle croyait vraiment que j'allais m'enfuir, la laissant derrière ? Je n'ai rien pu faire pour mon père, je voulais au moins la sauver, elle, mais je n'ai pas pu. Tant qu'à la laisser mourir, je préférais encore mourir avec elle. Sans elle je n'aurais plus la force d'avancer, tout ce que je voudrais, c'est mourir. Je ne voyais pas pourquoi, c'était à moi de rester en vie, elle le méritait bien plus que moi, ça je le savais. Et puis, par-dessus tout je l'aimais et j'étais incapable de l'abandonner et la laisser mourir.

    – Ne dis pas n'importe quoi, tu dois vivre ! Tu es trop jeune pour mourir, moi je veux que tu vives.

    – Mais maman-

    Elle me coupa.

    – Je suis ta mère, écoute-moi ! cria-t-elle. Si tu t'enfuis maintenant, tu auras une chance de survivre. Continu de courir jusqu'au sud de Magnolia, là-bas tu y seras en sécurité.

    Je ne pouvais pas... Je ne pouvais tous simplement pas. Pourquoi je devais faire ça ? Elle ne voulait que je meurs, mais je ne voulais pas non plus qu'elle meurt. Non je ne voulais pas... Et puis si je la laissais tomber maintenant, elle allait se faire bouffer par les marcheurs. Je ne pouvais pas la laisser mourir de cette manière, c'était trop horrible.

    – Mais... si je te laisse tomber, les marcheurs vont...

    – Je sais Lucy, mais tu n'as pas à t'en faire pour moi. Si tu restes, c'est nous deux qu'ils boufferont. S'ils se jettent sur moi, tu pourras t'enfuir, c'est le seul moyen, ils ne seront intéressés que par moi et ne remarqueront même pas que tu seras partie. C'est ta seule chance Lucy. »

    Non, je ne pouvais pas croire, qu'elle parlait sérieusement. Comment pouvait-elle avoir envie de me protéger au point de se faire bouffer par les marcheurs ? Peu importe ce qu'elle me disait, je ne voulais pas m'enfuir. Je resterais avec elle. Même si je devais me faire bouffer par les marcheurs, s'il fallait passer par là, alors ma décision était prise. Les marcheurs n'était à présent plus qu'à quelque mètres de nous. La fin nous était proche. Enfin c'était ce que je pensais. Ma mère me poussa, on fut séparées de quelques mètres et je tomba à terre. Puis elle se jeta en arrière. Tous les marcheurs lui sautèrent dessus.

    « – MAMAAN ! »

    Je hurlai. D'une voix inconnue, qui ne m'était jamais sortie avant. Pourquoi je devais voir cette scène. Je ne voyais même plus ma mère, juste les marcheurs rassemblés autour d'elle, ils étaient une vingtaine. Je l'entendais crier. Je crus être dans un cauchemar, je voulais que tout s'arrête, ne plus voir cette horreur. Je commençai à pleurer, mes jambes se mirent à bouger toutes seules. J'étais effrayée et comme une lâche, je m'enfuis, courant le plus vite possible.

    Quel cauchemar, je voulais mourir.

    ***

    J'avais pleuré. J'avais pleuré encore et encore sans m'arrêter. Je n'avais aucune idée de combien de temps ça avait duré. J'avais juste pleuré. Je m'étais enfuie et j'avais courue. Je ne m'étais même pas dirigée vers le sud, je savais même pas où j'étais. Enfin si je regardais les rues, j'étais sûre de reconnaître, mais je ne voulais pas bouger. Ici il n'y avait pas de marcheurs. Je m'étais cachée dans une ruelle à côté d'une grande avenue, qui à présent était vide. J'étais toute seule.

    J'avais perdu mes deux parents. En seulement une soirée. Pourquoi ils leur était arrivé ça ? Ils ne l'avaient pourtant pas mérité, alors pourquoi ? Je ne voulais même pas survivre, je ne voulais pas avancer, je voulait seulement mourir. Abandonner ce monde cruel, quitter ces terreurs. Je voulais revoir mes parents. Pourquoi tout avait tourné au désastre ? Je menais pourtant une vie si parfaite. Comment je pouvais continuer à vivre ? Même si ma mère s'étaient sacrifiée pour moi, je ne voulais plus vivre. Pourquoi m'avait-elle faite éviter la mort ? J'avais voulu mourir avec elle. Je m'étais juré de protéger ma mère, mais je n'avais rien pu faire. C'était elle qui m'avait protégé. Sans mes parents je ne pouvais tout simplement pas survire. Même si j'allais au sud, est-ce ça changerait quelque chose ? Personne n'allait avoir pitié d'une pauvre gamine sans parents comme moi. Et puis, peut-être que tout ça, c'était du n'importe quoi. Normalement personne ne devait mourir et pourtant... Je ne pouvais rien faire. En plus je n'avais rien pour me défendre. Toute à l'heure ce n'était qu'un coups de chance. Là je n'avais plus aucune chance de tuer ne serait-ce qu'un marcheur. Si je l'avais fait,c'était pour protéger ma mère. Maintenant je n'avais plus personne à protéger, à part moi-même. Je voulais mourir et pourtant je ne voulais pas me faire bouffer par les marcheur. J'en avais peur.

    De toute façon, je ne pouvais pas rester indéfiniment ici.

    Des pas. Des pas résonnaient, je les entendais clairement. Je me relevai, prête à m'enfuir. Ca s'approchait, mais j'étais certaine que ce n'était pas un marcheur. C'était des pas régulés et nets. C'est une personne.

    Au bout des quelques secondes, la personne arriva à la ruelle, où j'étais. Elle s'arrêta et me regarda.

    Non, je n'en croyais pas mes yeux, je le connaissais...

    « Natsu...? avais-je prononcé. »

     

     

     

     

    ▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁▁

     Et c'est là-dessus que le premier chapitre de cette troisième fiction prend fin. Je sais pas si vous vous rendez compte, mais en même pas une semaine j'ai terminé ce chapitre, je l'ai écrit super vite o_o En même temps, j'avoue qu'il est pas ultra long, mais j'avais pas envie de mettre énormément de truc dans ce chapitre. J'étais trop inspirée. Je n'avais jamais écrit de fiction de drame, horreur et tout avant, mais franchement j'ai ADORER écrire. Voilà .3.

    « 10 000 visites o3o... ♥•Anniversaire (24/09)• Bon anniv' Mira >w< ♥ »

  • Commentaires

    1
    Jeudi 22 Septembre 2016 à 18:54

    Génial, dramatique, violent, j'adore ! Vivement ton prochain chapitre parce que franchement, c'est wouaw *_* (la constructivité, oui... En gros, j'aime et puis voilà :3)

    2
    Vendredi 23 Septembre 2016 à 20:46

    Merci ! >w<

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    3
    Dimanche 25 Septembre 2016 à 19:32

    Tu mets juste tous les trucs que j'aime dedans (à commencer par le NaLu, l'horreur, puis le drame, après biiien sûr, y a l'amitié et t'ça), donc forcément, j'adore èwé

    4
    Lundi 26 Septembre 2016 à 20:12

    Contente que tu aimes, ça me motive à continuer :D

    5
    Mercredi 28 Septembre 2016 à 14:02

    C'est génial, ça ! c:

    6
    Jeudi 29 Septembre 2016 à 19:51
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